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Actualité :"Les Semeuses de la République"

Publié il y a 5 ans

Actualité : Les Semeuses de la République

La Ligue de Paris île-de-France organisait un colloque le Samedi 26 janvier 2019 sur le thème de la prochaine Coupe du Monde féminine "France 2019" ( 7 juin / 7 juillet 2019 )...

     A cette occasion la famille du football féminin se retrouvait au Palais du Luxembourg dans la salle Médicis, Wafaa ( coach des U19F ) et Alice en contrat civique pour la féminisation du football avaient fait le déplacement. La ligue avait invité président(e)s de club ainsi que coachs et sénateurs pour débattre de ce sujet.

 

 

Dans le cadre de cette matinée, des personnalités politiques et du monde associatif avaient été conviés afin de répondre aux nombreuses questions du public présent.

 

 

Pour commencer ce colloque, Monsieur Rachid Temal ( sénateur du Val d'Oise ) donnait le soutien du Sénat. Il indiquait une baisse du budget de l’État allouer au Ministère de la Jeunesse et des Sports. Le défi était que le football devienne universel avec une égalité entre la pratique féminine et masculine. Il rappelait son rôle central dans la vie de notre société et dans chaque collectivité d'où cette communication sur le football féminin à la veille de la Coupe du Monde Féminines "France 2019".

 

 

Jean-Frédéric Pianelli expliquait pourquoi nos françaises sont appelées «  Les semeuses de la République".  Dans un premier temps, elles représentaient le passé ainsi que l'avenir de la République que l'on retrouvait auparavant sur nos pièces de monnaie. Enfin, la femme récolte et sème pour demain. Néanmoins, il insistait sur le fait qu'il y avait une mauvaise connaissance du football. En effet, à l'avant guerre, il y avait plus de 45 000 personnes dans les stades pour regarder des femmes jouer au football. En 1941, le football féminin était interdit en France ainsi qu'en Angleterre. De plus, il ajoutait que la diversité ne devait pas être un obstacle, son l'objectif était de faire du social.

 

 

Durant ce colloque, chaque invité parlait d'un thème en particulier. Monsieur Nicolas Cadène, Rapporteur Général de l'Observatoire de la Laïcité, nous montrait les différents espaces de la laïcité au sein de notre environnement. Il en définissait quatre : l'espace privé et personnel ( domicile où la liberté règne car l'individu peu manifester ses opinions), l'espace de l'administration ( État de service publique : bâtiments... ), l'espace social ( un club amateur a une conviction qui est que ce soit dans un bon état d'esprit ), enfin il y a l'espace partagé ( commun à tous et à toutes, c'est un espace qui permet une liberté sauf dissimulation du visage libre d'opinion mais pas imposé à autrui ). L'utilisation des ports de foulard ou bien le turban qui est autorisé par la FFF. Enfin, il a rappelé qu'en 1941 les femmes sous le régime de Vichy ne pouvaient faire du football, et c'est seulement en 1970 que les femmes pouvaient s'inscrire dans un club de foot. De plus, il soulignait les « règles techniques » : la tenue correcte, le protocole avant et après match, le respect de l'arbitre et autrui donc le respect de l'égalité.

 

 

Ensuite, Madame Caroline Gomez, Chercheuse à l'IRIS et coordonnatrice projet UNESCO / UNFP football prenait la parole pour évoquer la géopolitique du football féminin.

 

 

L'invitée nous montrait qu'il y avait une émergence du concept de géopolitique avec par exemple les Jeux Olympiques qui auront lieu en 2024 à Paris. On constate une omniprésence du sport masculin ( le regard du masculin, empêche à la femme d'exister ) ; on remarquait aussi un manque de données / d'analyse sur le sujet de la féminisation du football. C'est un processus très lent car peu de personnes parlent ou analyse sur ce sujet. Enfin, pour illustrer son sujet, Madame Gomez nous montrait des données comme par exemple : dans le monde, on constate qu'il y a 30 145 700 femmes faisant du foot en 2014, femmes arbitres : 76 458 ( 10% ), entraîneur : 83 262 ( 7% ) et les femmes au sein des comités : 188 ( 8% ). Elle concluait sur le fait qu'il y avait une ouverture lente sur le monde du football féminin que ce soit des joueuses ou bien des arbitres. Il y a notamment une évolution de la société ( les parents acceptent le fait que leurs filles pratiquent du football,... ). Il y a une opportunité de développement pour le football ( diversifié son public ). On peut se demander si 2018 est un tournant ? Car on a pu constater que pour la première fois une femme a reçu le ballon d'or ( Ada Hegerberg ), 159 équipes nationales féminines ont disputé au moins une rencontre c'est un record ! De plus, 651 rencontres internationales ont été joué. La place des femmes commence à évoluer que ce soit dans la pratique du football, formation, médiatisation, développement de nouveaux supports économiques, sociaux ( les réseaux sociaux ).

 

 

Patrick Mignon ( Sociologue ), ancien responsable du laboratoire de sociologie à l'INSEP et membre du Comité scientifique de Sport & Citoyenneté, faisait un débat sur la diversification des pratiques. Il constate trois dimensions au sein d'un sport avec la géopolitique, concurrence entre les sports et la fidélisation et la durée des pratiquants en licence faible.

 

 

Pour clôturer le débat, Anne Hidalgo ( Maire de la ville de Paris ), prenait la parole en évoquant le fait que les femmes en avaient marre d'être dans l'ombre et d'avoir le "second" rôle. De plus, le sport occupe une place de plus en plus grande au sein de la France comme par exemple le sport étude, les classes à horaires aménagés. C'est une discipline, une école de la vie, il permet "le vivre ensemble". Enfin, suite aux manques d'infrastructures, de nombreux travaux ont été mis en place et ont vu le jour comme dans le 18ème Arrondissement de Paris. Un terrain de football a été mis en place sur un toit!!!

 

 

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